Élisa Shua Dusapin
Hiver à Sokcho
Ed. Zoé
Hiver à Sokcho est un premier roman très sobre, sans fioriture, lu dans la soirée. Le temps d'une soirée, donc, vous êtes en Corée du Sud, en hiver. Dans une pension décrépie, une jeune femme seule lutte contre l'ennui et cuisine pour les visiteurs de passage. Quand arrive un français, dessinateur et taciturne, elle voit là une occasion de sortir de sa torpeur. La jeune femme, narratrice de ce roman, raconte ce qu'elle espère de son quotidien.
Même s'il aborde l'air de rien quelques notions abstraites et s'interroge sur le choc des cultures, l'affranchissement parental, le sentiment amoureux, l'isolement ou les arts graphiques et culinaires, ce livre délicat brille par son caractère contemplatif. Il ne se passe rien, et pourtant il se passe quelque chose. Élisa Shua Dusapin a une manière très habile de nuancer silences et absences, de décrire la relation distante et de suggérer ce que l'on ne saurait voir. Des phrases courtes, des descriptions pondérées et une atmosphère éthérée font de ce livre un joli morceau de littérature sensible.
Même s'il aborde l'air de rien quelques notions abstraites et s'interroge sur le choc des cultures, l'affranchissement parental, le sentiment amoureux, l'isolement ou les arts graphiques et culinaires, ce livre délicat brille par son caractère contemplatif. Il ne se passe rien, et pourtant il se passe quelque chose. Élisa Shua Dusapin a une manière très habile de nuancer silences et absences, de décrire la relation distante et de suggérer ce que l'on ne saurait voir. Des phrases courtes, des descriptions pondérées et une atmosphère éthérée font de ce livre un joli morceau de littérature sensible.
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