Emmanuel Bove
Mes amis
Ed. L'Arbre Vengeur
Victor Bâton est seul et préférerait être accompagné. Même mal.
Dans son premier roman, Emmanuel Bove nous présente un personnage au sentiment grégaire profondément ancré. Victor Bâton est un pauvre homme terne qui vit dans un petit appartement sous les combles et subsiste grâce à une pension d'invalidité. Sans travail, ni fréquentation, ni situation, il est partagé entre ce quotidien complaisant qui participe de sa solitude et le besoin irrépressible de se faire des amis. Peu importe que le sentiment soit réciproque, il est prêt à s'en faire à l'usure. Confondant volontiers amitié et harcèlement, il arpente les rues de Paris et cherche.
D'une ironie mordante et d'un style épuré, ce roman est aussi triste que désopilant. Et comme on le comprend vite à la lecture des saynètes qui le composent, chacune de ces "relations amicales" ne peut que se solder par un échec. Et pour cause, le personnage se fourvoie, sa démarche est bancale, son enthousiasme disproportionné. Pourtant, il est difficile de ne pas se prendre d'affection pour lui. On assiste à sa déconvenue, on sourit face à cette sombre recherche acharnée et il semble évident qu'à travers le portrait de ce personnage touchant, Emmanuel Bove s'interroge sur le rapport humain et l'importance du lien social. Il invite d'ailleurs, aujourd'hui plus que jamais, à réfléchir à la notion d'amitié.
Dans son premier roman, Emmanuel Bove nous présente un personnage au sentiment grégaire profondément ancré. Victor Bâton est un pauvre homme terne qui vit dans un petit appartement sous les combles et subsiste grâce à une pension d'invalidité. Sans travail, ni fréquentation, ni situation, il est partagé entre ce quotidien complaisant qui participe de sa solitude et le besoin irrépressible de se faire des amis. Peu importe que le sentiment soit réciproque, il est prêt à s'en faire à l'usure. Confondant volontiers amitié et harcèlement, il arpente les rues de Paris et cherche.
D'une ironie mordante et d'un style épuré, ce roman est aussi triste que désopilant. Et comme on le comprend vite à la lecture des saynètes qui le composent, chacune de ces "relations amicales" ne peut que se solder par un échec. Et pour cause, le personnage se fourvoie, sa démarche est bancale, son enthousiasme disproportionné. Pourtant, il est difficile de ne pas se prendre d'affection pour lui. On assiste à sa déconvenue, on sourit face à cette sombre recherche acharnée et il semble évident qu'à travers le portrait de ce personnage touchant, Emmanuel Bove s'interroge sur le rapport humain et l'importance du lien social. Il invite d'ailleurs, aujourd'hui plus que jamais, à réfléchir à la notion d'amitié.
J'ai beaucoup aimé ce roman, la manière dont l'auteur décrit cette misère médiocre, avec lucidité et humour.
RépondreSupprimerEn effet, c'est un roman très fin et dont l'humour est particulièrement subtil.
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