Pierre Bayard
Et si les oeuvres changeaient d'auteur ?
Ed. Minuit
Dix ans après Comment améliorer les oeuvres ratées ? Pierre Bayard se lance dans une nouvelle critique d'amélioration. Cet opus, qui s'inscrit dans le prolongement naturel du précédent, y apporte un complément nécessaire. Comme l’indique son titre, il propose, en leur attribuant de nouveaux auteurs, de modifier le regard que nous portons sur certains textes. Et en effet, la réputation des premiers impactant fortement l’image que l’on se fait des seconds, se prêter à cet exercice offre une multitude de possibilités et apporte un regard neuf sur la littérature comparée.
Ainsi, il revient sur les révélations Gary/Ajar et Vian/Sullivan, s’amuse à confondre D.H et T.E Lawrence ou encore intervertit Molière et Corneille. Mais son exemple le plus frappant concerne L’Étranger : Signée Kafka, l'oeuvre demeurerait identique mais prendrait une perspective singulière. Il faut alors resituer Meurseault immergé dans l'univers paranoïaque et cauchemardesque du romancier tchèque et son cas jugé à la lumière de l’absurdité administrative. La démonstration développée dans cet ouvrage est particulièrement convaincante, en plus d'être originale, ludique et pleine d'humour.
Puis, après avoir revisité quelques classiques, soulevé certains mensonges biographiques et procédé à plusieurs interversions, Pierre Bayard invite le lecteur à ne pas s'arrêter sur les filiations définitives et à étendre ce principe à tous les domaines. Peinture, cinéma, musique, toutes les oeuvres peuvent changer d'auteur. Ce sont alors autant de nouvelles voies ouvertes qui dynamisent les oeuvres, en rénovent la lecture et permettent de les découvrir sous un angle inédit.
Ainsi, il revient sur les révélations Gary/Ajar et Vian/Sullivan, s’amuse à confondre D.H et T.E Lawrence ou encore intervertit Molière et Corneille. Mais son exemple le plus frappant concerne L’Étranger : Signée Kafka, l'oeuvre demeurerait identique mais prendrait une perspective singulière. Il faut alors resituer Meurseault immergé dans l'univers paranoïaque et cauchemardesque du romancier tchèque et son cas jugé à la lumière de l’absurdité administrative. La démonstration développée dans cet ouvrage est particulièrement convaincante, en plus d'être originale, ludique et pleine d'humour.
Puis, après avoir revisité quelques classiques, soulevé certains mensonges biographiques et procédé à plusieurs interversions, Pierre Bayard invite le lecteur à ne pas s'arrêter sur les filiations définitives et à étendre ce principe à tous les domaines. Peinture, cinéma, musique, toutes les oeuvres peuvent changer d'auteur. Ce sont alors autant de nouvelles voies ouvertes qui dynamisent les oeuvres, en rénovent la lecture et permettent de les découvrir sous un angle inédit.
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