Fanny Wallendorf
L'appel
Ed. Finitude
Je n'y ai pas vraiment fait attention sur le coup et je ne vais pas le relire pour vérifier mais je suis presque sûr que le nom de Dick Fosbury n'apparait jamais dans les pages de ce livre. Et pour cause, s'il s'inspire librement de la vie de l'athlète, L'appel est une fiction et non pas une biographie. La courte introduction confirme d'ailleurs que si les faits sportifs sont là, le reste est de la broderie.
Pas de Dick Fosbury, donc, mais le jeune Richard, son alter égo romanesque promis à révolutionner sa discipline. On le suit dans son quotidien - l’Amérique middle class des années soixante sur laquelle plane l’ombre de la guerre du Vietnam - de l'école à la vie de famille en passant par les relations amoureuses ou amicales. Et les entraînements. Car le sport est très présent - les scènes sportives sont d'ailleurs particulièrement bien rendues et Fanny Wallendorf parvient même à créer une certaine forme de suspens lors des compétitions. Pourtant, à bien y réfléchir, le saut en hauteur n'est pas réellement le sujet du livre, L'appel n'est pas un ouvrage sportif mais un roman d'apprentissage sur le dépassement de soi et l'accomplissement personnel, sur la différence et le regard des autres. L'athlétisme est une allégorie et la technique dorsale l'illustration de cette différence.
C'est un premier roman réussi, sobre et sans fioriture. Son personnage un peu gauche est très attachant et son destin semble d’autant plus incroyable qu’il est authentique. C'est un plaisir de le voir évoluer, persister, s'assumer et s'affirmer, seul contre tous, jusqu'à cette fameuse finale des jeux olympiques de México en 1968.
Pas de Dick Fosbury, donc, mais le jeune Richard, son alter égo romanesque promis à révolutionner sa discipline. On le suit dans son quotidien - l’Amérique middle class des années soixante sur laquelle plane l’ombre de la guerre du Vietnam - de l'école à la vie de famille en passant par les relations amoureuses ou amicales. Et les entraînements. Car le sport est très présent - les scènes sportives sont d'ailleurs particulièrement bien rendues et Fanny Wallendorf parvient même à créer une certaine forme de suspens lors des compétitions. Pourtant, à bien y réfléchir, le saut en hauteur n'est pas réellement le sujet du livre, L'appel n'est pas un ouvrage sportif mais un roman d'apprentissage sur le dépassement de soi et l'accomplissement personnel, sur la différence et le regard des autres. L'athlétisme est une allégorie et la technique dorsale l'illustration de cette différence.
C'est un premier roman réussi, sobre et sans fioriture. Son personnage un peu gauche est très attachant et son destin semble d’autant plus incroyable qu’il est authentique. C'est un plaisir de le voir évoluer, persister, s'assumer et s'affirmer, seul contre tous, jusqu'à cette fameuse finale des jeux olympiques de México en 1968.
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