Pierre Bayard
La vérité sur "Dix petits nègres"
Ed. Minuit
Après s'être frotté à Arthur Conan Doyle, William Shakespeare et Agatha Christie, Pierre Bayard récidive et se mesure de nouveau à "la Reine du crime". Estimant que Le meurtre de Roger Ackroyd n'est pas son unique roman à multiplier les invraisemblances, il nous invite, pour le quatrième volume de son cycle sur les "critiques policières", à revenir sur l'Île du Nègre, théâtre de la fameuse tragédie macabre.
Il donne alors la parole au/à la véritable meurtrier/ère qui livre sa confidence et rétablit la vérité sur cette grossière erreur judiciaire. Armé d'un bon sens stupéfiant, de ses connaissances en psychanalyse et de sa solide culture littéraire et philosophique, l'auteur nous démontre une fois de plus que même les plus grands peuvent se tromper. Et, sous la forme d'un polar machiavélique, il introduit des théories dans divers domaines des sciences humaines et propose des pistes de réflexion sur la littérature.
Cet essai, découpé en quatre parties (Enquête, contre-enquête, aveuglement, et désaveuglement - plus, bien entendu, un prologue et un épilogue), s'appuie principalement sur le phénomène de l'attention sélective et sur les nombreuses formes d'illusions d'optique. Il fait mettre le doigt sur des détails qu'on voit d'autant moins qu'ils crèvent les yeux. Comme souvent, il multiplie les références, en particulier à John Dickson Carr, à la mémoire duquel l'ouvrage est dédié, et la démonstration est aussi ludique et captivante que le projet est ambitieux.
Et Pierre Bayard, l'impertinent, le provocateur, réussit une fois de plus son pari. Si la solution proposée par Agatha Christie tenait la route mais semblait assez invraisemblable, cette version alternative est indéniablement plus cohérente. Un essai brillant qui propose de nouvelles perspectives, bouscule les certitudes les mieux ancrées et qui, au passage, (re)met Agathe Christie en boîte.
Il donne alors la parole au/à la véritable meurtrier/ère qui livre sa confidence et rétablit la vérité sur cette grossière erreur judiciaire. Armé d'un bon sens stupéfiant, de ses connaissances en psychanalyse et de sa solide culture littéraire et philosophique, l'auteur nous démontre une fois de plus que même les plus grands peuvent se tromper. Et, sous la forme d'un polar machiavélique, il introduit des théories dans divers domaines des sciences humaines et propose des pistes de réflexion sur la littérature.
Cet essai, découpé en quatre parties (Enquête, contre-enquête, aveuglement, et désaveuglement - plus, bien entendu, un prologue et un épilogue), s'appuie principalement sur le phénomène de l'attention sélective et sur les nombreuses formes d'illusions d'optique. Il fait mettre le doigt sur des détails qu'on voit d'autant moins qu'ils crèvent les yeux. Comme souvent, il multiplie les références, en particulier à John Dickson Carr, à la mémoire duquel l'ouvrage est dédié, et la démonstration est aussi ludique et captivante que le projet est ambitieux.
Et Pierre Bayard, l'impertinent, le provocateur, réussit une fois de plus son pari. Si la solution proposée par Agatha Christie tenait la route mais semblait assez invraisemblable, cette version alternative est indéniablement plus cohérente. Un essai brillant qui propose de nouvelles perspectives, bouscule les certitudes les mieux ancrées et qui, au passage, (re)met Agathe Christie en boîte.
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