samedi 7 novembre 2020

Erin Morgenstern - La mer sans étoiles

Erin Morgenstern la mer sans etoile sonatine

Erin Morgenstern 

La mer sans étoiles 

Ed. Sonatine 


Alors qu'il a mis la main sur un étrange livre qui semble contenir des passages de sa propre vie, Zachary Ezra Rawlins se lance dans une aventure alambiquée et pénètre dans un environnement tortueux. Il s'y perd. Malheureusement, en s'amusant à égarer son personnage dans les méandres d'un roman labyrinthique, Erin Morgenstern produit exactement le même effet sur son lecteur. Il devient alors rapidement évident que l'intrigue principale ne mènera nulle part, et ce livre finit par devenir si confus que le lecteur pugnace, s'il veut en venir à bout, n'a plus qu'à se raccrocher aux histoires parallèles et indépendantes dont il est composé.

En effet, certaines histoires dans l'histoire, qui sont comme autant de nouvelles et donnent à ce roman un air troublant de recueil, sauvent en partie le livre. Je pense notamment à "L'auberge du bout du monde" dans laquelle un aubergiste solitaire sommeille dans son établissement vide et isolé alors que dehors la tempête fait rage. Un soir, on frappe à la porte. C'est une jeune femme, détrempée et frigorifiée, qui semble perdue dans les intempéries. Les jours passent, la météo se dégrade et les deux personnages, prisonniers par la neige, parlent, se confient et se rapprochent. La jeune femme révèle alors à l'aubergiste qu'elle n'est pas arrivée dans cette auberge par hasard mais qu'elle y a un rendez-vous. Frappe alors à la porte une deuxième femme… 

Quel lien entre cette histoire - ainsi que les autres - et la trame générale ? Difficile à dire. Mais tout est difficile à justifier dans ce livre, que ce soit la lourdeur des allusions symboliques, le manque de finesse de certaines références littéraires, la multiplication excessive des décors et des ambiances, l'abus des glissements narratifs… Bref, malgré une plume poétique, plutôt élégante, et une imagination foisonnante, ce roman, qui se situe à la croisée des genres mais qui n'est réellement satisfaisant dans aucun de ceux auquel il se frotte, n'a clairement pas su me convaincre.

C'est finalement la confusion et la déception qui l'emportent.

(En toute logique, j'estampille #ProjetMaki ce roman de 645 pages et je l'assume totalement !)
Et pour faire le point sur ce challenge, c'est ici.

8 commentaires:

  1. Quand tu recommandes un livre ca ne me plait pas alors celui que tu ne recommandes pas... lol

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    1. Il n'y a finalement qu'un moyen de savoir si ce livre peut te plaire… Hop !

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  2. je pense que je vais passer mon chemin, et la mer sans étoile,... difficile de se diriger alors, cela explique sans doute que l'on s'y perde.

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    1. Effectivement, le titre aurait dû me mettre sur la voie.

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  3. Ça fait deux avis que je lis, deux avis déçus... =/
    Est-ce que tu le comparerais à "La Course" de Nina Allan ? J'ai l'impression que tu en as eu une lecture proche - alors que c'est pourtant très bien "La Course". =P

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    1. C'est vrai que j'avais fait un constat similaire avec La Course. Je ne sais pas si ces livres sont comparables mais ils m'ont tous les deux déçus.

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  4. La couverture me fait mal aux yeux, et je n'ai pas l'intention de faire de même avec mes neuronnes.

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    1. Et encore, là ça ne se voit pas mais en vrai elle brille !

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