dimanche 26 décembre 2021

Jimmy Guieu - Le pionnier de l’atome

Mon très cher Chien Critique,

 
J'ai épluché la liste complète de la collection Anticipation des éditions Fleuve Noir, trépignant à l'idée de chroniquer le roman d'un Robert, quel que soit son patronyme. Figure-toi que pas un seul des auteurs qui en signent les 231 premiers titres ne porte ce prénom. Quelle déception ! Partagé entre "la meilleure défense, c'est l'attaque" et "mieux vaut prévenir que guérir", je cherchais déjà une bonne répartie à ta fameuse punchline... Je suis donc au regret de t'annoncer que je n'aurai sans doute rien à répondre au "pas de Robert, liste nulle" qui, tel le couperet, ne manquera pas, un jour ou l'autre, de tomber.

J'ai donc décidé, en excuse pour l'inconsistance assumée de cette liste ainsi qu'en hommage à ton dévouement pour l'église wilsonnienne, de te dédier officiellement ce billet sur Le pionnier de l'atome de Jimmy Guieu !


Jimmy Guieu Le pionnier de l’atome Fleuve Noir anticipation
 Jimmy Guieu 

Le pionnier de l’atome 

Ed. Fleuve Noir


Malheureusement, mon bon ami, ce n'est pas le titre le plus intéressant que je te dédie. C'est un euphémisme. Le premier roman de Jimmy Guieu, daté de 1951 et publié à l'âge de 25 ans, ne laissait certainement rien présager de la capacité de son auteur à produire une œuvre prolifique ni de sa longévité à venir. Il ne contient pas grand chose.

Ce livre s'inspire pourtant d'une bonne idée : l'auteur à la moustache et au brushing inoxydables imagine que notre monde n'est qu'une couche dans un univers conçu comme une matriochka. Certaines personnes, particulièrement bien dotées, peuvent faire communiquer ces univers. Si son concept est intéressant, il semble en revanche ne pas savoir quoi en faire. Ainsi, d'une plume maladroite et stéréotypée percluse des défauts les plus grossiers d'un premier roman, il mène son personnage d'une couche à l'autre, au fil d'une trame linéaire dans laquelle tout se justifie par l'inexplicable. Il faut reconnaître que c'est pratique : l'impossible devient possible. Il n'hésite donc jamais à abuser des ressorts occultes, au détriments des éléments scientifiques vaguement avancés, et il noie au passage son intrigue dans une romance sirupeuse baignée d'ésotérisme. Tout pour plaire !

Mon cher Chien, mieux vaut abandonner tout esprit critique lorsqu'on aborde ce livre. Mais, rassure-toi, être le dédicataire de ce billet ne t'engage pas à en lire le roman et ne s'accompagne même d'aucune obligation. Ouf !





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FNA n°5

8 commentaires:

  1. Que dire à part ce fameux "pas de Robert, liste nulle !"
    Par cette lettre ouverte cependant, tu montres ta bonne foi dans ta volonté de lire du Robert.
    Malheureusement, mon Robert n'a jamais été édité dans cette collection mythique. Il a eu la joie de figurer cependant au catalogue J'ai lu en 1992 avec son roman Vice versa.
    A noter une similitude forte entre le roman dont tu parles et celui dont je parles : ce sont deux très mauvais romans.
    Te parler de ce Vice versa ne t'engage pas à en lire le roman et ne s'accompagne même d'aucune obligation. Ouf !
    https://lechiencritique.blogspot.com/2016/10/vice-versa.html

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    1. Vu mon goût prononcé pour les mauvais livres, je le lirai peut-être !

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  2. Essayer de te faire pardonner en lui dédiant un livre nul, on voit que tu connais vraiment bien le Chien et ses goûts de... franchise.

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    1. Je t'en dédierai un meilleur un jour ou l'autre !

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  3. Excellent!
    Je doit avoir quelques Robert dans ma PAL...
    C'est asses courageux de se lancer dans cette collection. Je ne les chronique plus car ils me tombent bien souvent des mains.

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    1. Je dois reconnaître que j'ai parfois le sentiment de payer de ma personne…

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  4. Je vais finir par croire que le Chien critique est Griaule: il nous influence tous. C'est une théorie que j'ai déjà émise à propos de Baroona, cela dit. ^^

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    1. Ne sommes-nous pas tous, blogueurs, les mauvais esprits des autres ?

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