Régis Jauffret
Microfictions 2022
Ed. Gallimard
Croyez-le ou non mais nous sommes déjà quatre ans après 2018. Oui. Quatre ans. Quatre ans de crises, de conflits, d'inflation, de pandémie, de confinements. Quatre ans d'une vie que les générations futures auront du mal à croire. Quatre ans qui nécessitaient bien mille pages supplémentaires et cinq cents nouveaux coups de boutoir de la part de celui qui se fait notre mauvaise conscience et qui prend en charge ce que notre morale ne nous permet pas d'assumer. Quatre ans à ausculter nos contemporains et à les passer en vrac à la moulinette. Femmes, blancs, parents, jeunes, riches, orphelins, veuves, français, célibataires, athées. Vivants ou morts. Tous.
- Ils n'ont que ce qu'ils méritent.
Avec son humour noir, son pessimisme crasse et son sens inégalé de la formule, Régis Jauffret continue à dresser le portrait d'une population excessivement violente, sexuée, connectée et malade. Et quand on voit à quel point cette société moribonde l'inspire, on ne peut que souhaiter qu'elle continue sur sa lancée. Mieux encore, qu'elle tende à empirer !
C’est assez effrayant comme constat. Et en plus si le pire est à venir ,c’est à désespérer du genre humain. A moins de partir vivre avec un yak au fin fond du monde.
RépondreSupprimerJ’aime bien l’auteur cela dit. C’est toujours percutant ce qu’il écrit.
Partir avec un yak, oui, mais en emportant les livres de Jauffret !
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