Michael McDowell
Blackwater
Ed. Monsieur Toussaint Louverture
Certaines couvertures attirent à ce point l’œil et la lumière qu'il est difficile de ne pas les voir sur les tables des librairies. Celles du cycle de Michael McDowell en sont. Il faut dire que l'éditeur a fait les choses en grand pour les six volumes qui le composent : papier gaufré, doré, embossé, j'en passe. Voilà qui en dit long sur ses soucis de fabrication exceptionnelle ! Les livres sont beaux, c'est une chose. Soit. Les épisodes fleurissent deux fois par mois, d'avril à juin 2022, près de quarante ans après la parution originale outre-Atlantique. 250 nouvelles pages tous les quinze jours. Voilà qui fait beaucoup de pages. Et que renferment-elles ?
Nous sommes à Perdido, Alabama. La rivière est sortie de son lit, ses flots sombres ne se sont pas contenté de tout ravager ou de laisser une épaisse couche de boue à perte de vue, ils ont également déposé une femme, Elinor. Nous sommes à l'aube du dimanche de Pâques 1919 et la vie ne sera plus jamais la même. Il y aura un avant et un après la crue, un avant et un après l'arrivée de la nouvelle venue...
Blackwater est une fresque familiale. Cinquante ans de la vie d'une riche famille de propriétaires du sud des États-Unis. Les deux premiers volumes introduisent les personnages, présentent le contexte, les lieux, et annoncent une vaste intrigue épique qui repose sur de la manigance, de la jalousie, des complots et également, voire surtout, sur du mystère et de l'étrangeté. Semble-t-il. Car pour ma part, j'ai principalement le sentiment d'avoir lu une très, très longue, lente et assez interminable introduction mettant en scène des personnages crédules au comportements illogiques et aux raisonnements irrationnels. Je crains que ce qui est vendu comme du mystère ne se révèle être qu'un manque flagrant de cohérence de la part de protagonistes peu consistants. Et si la suite de cet inoffensif divertissement est fidèle à son premier tiers, sa plus grande part de mystère risque bien, pour votre serviteur, d'être sa suite. Je me passe volontiers du millier de pages de remplissage supplémentaire et je laisse aux plus courageux le soin d'aller vérifier si l'amour triomphera de la montée des eaux.
D'autres avis ? Hop !
Tu vends du rêve !
RépondreSupprimerEt de l'Amour.
Je passe mon chemin sans un regard derrière moi, l'Amour est mort.
Il a tout de même droit à une majuscule, à ce que je vois.
SupprimerJe crois bien que tu es le premier avis négatif que je lis sur cette saga. Pourtant, vu ce que tu en dis, ça ressemble un peu à du FNA, non ? 😇
RépondreSupprimerLe premier avis négatif ? C'est sans doute parce que j'ai été plus rapide que le Chien Critique !
SupprimerC'est malheureusement bien moins décomplexé que du FNA.