lundi 6 juin 2022

Roland Lehoucq & Jean-Sébastien Steyer - La science fait son cinéma

Roland Lehoucq & Jean-Sébastien Steyer 

La science fait son cinéma 

Ed. Le Bélial'

 
Il y a un commencement à tout : en 2018 paraissait le premier volume de ce qui s'est rapidement imposé comme un espace éditorial incontournable, dans lequel des scientifiques rigoureux et passionnés font dialoguer science et science-fiction, j'ai nommé la collection Parallaxe des éditions Le Bélial'. C'est Roland Lehoucq himself, astrophysicien et directeur de la collection, qui en signait le premier essai, La science fait son cinéma, en collaboration avec Jean-Sébastien Steyer, paléontologue. Depuis, il a fait plancher son vivier de chercheurs geeks sur des sujets aussi variés que la linguistique, l'urbanisme, l'utopieles neurosciences, le cyberpunk, la robotique, la physiquela vie alien ou encore Dune.

Roland Lehoucq & Jean-Sébastien Steyer La science fait son cinéma Le Bélial' parallaxe
Il y a quatre ans, donc, Lehoucq et Steyer entendaient analyser la dimension scientifique de quelques exemples du cinéma de genre. Le but de la manœuvre n'était clairement pas de pointer du doigt les incohérences des films qui n'avaient pas les moyens d'étaler leur science - même si
les auteurs, armés d'un humour certain, ne se privent pas de se moquer gentiment de tel film qui multiplie les maladresses ou de tel autre qui ne s’embarrasse pas de vraisemblance - mais bel et bien d'inviter le lecteur à mieux comprendre les sujets abordés. Ainsi, en quatre grandes parties, des trous noirs d'Interstellar aux aliens de Premier contact en passant par la vie sur Mars ou l'anatomie des Kaijūs, ils joignent expertise scientifique et septième art pour analyser des contenus, s'interroger sur des concepts ou approfondir des théories.
 
Ce coup d'essai annonçait le sérieux de l'entreprise Parallaxe et en donnait le ton - dans des volumes illustrés et à l'élégante identité visuelle, les auteurs nous apprennent des choses, nous font réviser nos classiques et nous amusent, autant de promesses tenues par les titres suivants. Reste à souhaiter une longue vie à cette collection, ce qui devrait être possible si elle se donne les moyens de s'attaquer à tous les sujets scientifiques traités dans les arts de genre - des titres supplémentaires sont d'ailleurs annoncés à l'heure où j'écris ces lignes et c'est tant mieux !

6 commentaires:

  1. Tu avais vu tous les principaux films cités ? C'est un peu le point qui me bloque sur cet ouvrage, même si ça donne quand même envie. Cela dit, je pourrais aussi me faire quelques rattrapages, ça résoudrait le problème.

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    1. J'en avais effectivement vu la majorité. C'est sûr que ça aide mais je ne crois pas que ce soit indispensable. En effet, les auteurs n'hésitent pas, au besoin, à revenir sur des détails de l'intrigue ou à en rappeler au lecteur les points importants. Mais comme tu le dis, ça peut être l'occasion de faire d'une pierre deux coups : du rattrapage ciné & Parallaxe.

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  2. Chouette. C'est un axe super intéressant. Je ne l'ai pas lu, mais toute la collection a l'air chouette.

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  3. Beaucoup aimé ce titre même si en fait j'avais déjà lu pas mal des articles dans Bifrost (vive ma mémoire de merde). J'adore ce genre d'exercice et les auteurs font ça bien.

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    1. L'intérêt d'avoir une mauvaise mémoire, c'est que chaque nouvelle lecture d'un texte déjà lu est comme la première !
      C'est vrai que les auteurs remplissent parfaitement leur objectif, comme tous ceux qui, jusqu'à présent, ont signé les autres titres de la collection.

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