Masako Togawa
Le passe-partout
Ed. Denoël
Nous sommes dans les années soixante à Tokyo. La résidence K, réservée au femmes, est un bâtiment anonyme, calme, composé de cent-cinquante appartements - autant de serrures, autant de clés et un passe-partout conservé par la gardienne, dans sa loge. Comme partout ailleurs, chaque résidente a son passé, ses souvenirs, ses secrets, avouables ou non, sagement gardés derrière sa porte. Mais, alors que la perspective d'importants travaux accapare l'attention de chacune, le fameux passe-partout disparaît de son emplacement habituel...
Cas d'école du MacGuffin, Le passe-partout est un roman noir publié par une femme dont j'ignorais l'existence il y a peu et qui semble
pourtant, au-delà de sa notoriété comme écrivaine, reconnue comme chanteuse, actrice et figure du féminisme. Elle a
publié plusieurs livres, dont celui-ci, son premier, traduit en français une soixantaine d'années après sa parution au Japon et annoncé comme "une pépite pleine de tension dans un atmosphère à la sauce tokyoïte" - annoncé et donc logiquement attendu comme tel. Mais je dois avouer que je suis resté sur ma faim. En effet, la tension est très, très relative - il y a comme du mou dans cette corde supposément tendue. De fait, la trame est plus lente que paranoïaque et les révélations tombent au ralenti, indolentes et étouffées. J'ai fini par m'endormir sur cette histoire de clé qui peut supposément ouvrir toutes les serrures. Et pour cause, elle n'est pas venue à bout de celle qui cadenasse mon attention.
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