Arthur C. Clarke
Îles de l'espace
Ed. Fleuve Noir
Roy, un jeune homme aussi dégourdi que motivé, remporte la finale d'un concours télévisé dont le prix est un voyage "à n'importe quel endroit du globe". Mais, prêt à tout pour explorer l'espace, quitte à jouer sur les mots et à exploiter un malentendu de terminologie, il obtient ce qu'il désirait, à la grande surprise des organisateurs du jeu : un séjour dans la Station Intérieure...
"On m'avait expliqué que rien de passionnant n'arriverait jamais ici et que j'aurais aussi bien fait de demeurer sur Terre si je voulais des émotions. Ce fut pour moi une légère déception, mais j'espérais quand même qu'un incident sortant de l'ordinaire se produirait pendant mon séjour, sans pouvoir imaginer de quelle nature il pourrait être. Il se trouva que mon vœu fut exaucé !"
En l’occurrence, si l'incident se produit, il paraît bien plus passionnant pour le personnage que pour le lecteur, lequel finit par s’ennuyer ferme. Et pour cause, cette intrigue terne ne semble pas même intéresser l'auteur, plus focalisé sur les données scientifiques rigoureuses que sur l'élaboration d'un scénario convaincant. En effet, je soupçonne fort Arthur C. Clarke de s'être contenté, si je puis dire, de proposer un cours magistral, assez visionnaire d'ailleurs, sur l'avenir de l'exploration spatiale, ses contraintes techniques et ses possibilités. Pour preuve, la Station Intérieure dans laquelle se rend Roy n'est pas sans rappeler nos actuelles installations orbitales. Pour autant, toutes les trouvailles de l'auteur des Enfants d'Icare ne sont pas prophétiques ou même réalistes. Il faut dire que lorsqu'il écrit son livre, en 1952, il se heurte encore aux lacunes de son époque et aux limites de la technologie, lesquelles sont ici comblées par une clairvoyance et une imagination qui parfois prêtent à sourire mais souvent forcent le respect. Il est juste dommage qu'il n'ait pas un peu plus investi dans cette trame qui pourtant partait sous de bons auspices et augurait du meilleur.
Le futur est impitoyable avec les écrivains de Science-Fiction. lol
RépondreSupprimerPour notre plus grand plaisir !
SupprimerClarke! Il a du bon même quand il est au plus bas.
RépondreSupprimerC'est la marque des grands.
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