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mardi 5 décembre 2023

Les Meilleurs récits de Fantastic Adventures

Jacques Sadoul présente Les Meilleurs récits de Fantastic Adventures J'ai Lu

Jacques Sadoul présente 

Les Meilleurs récits de Fantastic Adventures

Ed. J'ai Lu 


Lancée en 1939 par Ziff Davis, qui édite déjà Amazing Stories et qui souhaite ajouter une touche de fantastique à ses publications globalement orientées vers la science-fiction, Fantastic Adventures n'est finalement pas une revue très différente de la précédente. D'ailleurs, derrière les couvertures qui surfent sur la même vague et affichent des femmes dénudées en détresse, les lecteurs retrouvent des thèmes familiers traités par des noms déjà bien connus. Pour autant, peut-on faire un constat similaire ? D'après Jacques Sadoul, oui. Les nouvelles s'inspirent directement des pulps publiés dans les années 20 et n'élèvent jamais vraiment le niveau de leurs prédécesseurs. Toutefois, comme la majorités des autres magazines de l'époque, il arrive à celui-ci de proposer des textes de jeunes auteurs depuis passés à la postérité. Ainsi, entre 1939 et 1953, Fantastic Adventures compte notamment des nouvelles de Bloch ou de Sturgeon. Celles-ci figurent au sommaire de cette anthologie qui, comme les autres titres de la collection, recueille donc le meilleur de cette revue.

Robert Bloch, La Demi-portion 

Alors qu'il doit quitter la ville quelques temps, un prestidigitateur confie une mission à l'un de ces amis : il lui demande de s'installer chez lui et de s'assurer que sa femme ne trahira pas les secrets de ses tours, en particulier auprès de son rival, un magicien prêt à tout pour lui voler les éléments de son spectacle.

Theodore Sturgeon, Le Rocher voyageur

Un rédacteur en chef se voit soumettre, par un écrivain réputé pour sa misanthropie, un manuscrit d'une grande humanité. Bouleversé par sa lecture, il décide d'aller le voir en personne dans sa campagne - l'occasion pour l'auteur des Plus qu'humains de se demander s'il faut distinguer l'homme de l'auteur.

William Tenn, Un flirgleflipologue de génie

Même s'il n'est pas sûr que son message lui parvienne un jour depuis le vide dans lequel il se perd depuis qu'il a accepté de lui venir en aide, Turton a besoin de faire savoir à Banderling ce qu'il pense de lui : c'est un fieffé crétin, abruti et imbécile heureux ! Banderling, vous êtes une mazette ! C'est dit !

Rog Phillips, L'Ouvre-boîte

Une bande de vieux potes se donne rendez-vous un soir chez l'un d'entre eux, à l'insu de ce dernier, pour lui faire une surprise. Ils se mettent d'accord pour tous venir avec un petit cadeau. Le soir venu, ils réalisent une chose incroyable : il ont tous acheté la même chose ! Un ouvre-boîte. Quelle coïncidence !

Robert Moore Williams, L'Observateur 

Après avoir passé toutes sortes de tests pour entrer dans l'armée, une jeune recrue timide est reçue par un officier. Ses résultats sont exceptionnels, et même au-delà. Mais quand on le lui fait remarquer, s'il ne semble par particulièrement fier de lui, il paraît en revanche très embêté d'avoir attiré l'attention.

Harry Walton, Le Monde creux 

Deux vieux amis discutent autour d'un verre, buvant à leurs souvenirs communs. De toute évidence, l'un à réussi, l'autre moins. Sous l'effet de l'alcool, le premier avoue devoir sa réussite à un secret. En effet, ses succès dans la vie ont une explication... étrange. Mais un secret n'est-il pas fait pour être partagé ?

Roger Flint Young, Inoculation

Peu après la levée de la séance du conseil durant laquelle il est encore revenu à la charge sur son sujet de recherche dimensionnelle, le Coordinateur voit la police se présenter à son domicile. Il semblerait qu'on ait prévu d'attenter à sa vie. "Le petit homme maigre et las" refuse la protection qu'on lui propose.
 

Rog Phillips, C'est dans les cartes 

Le trajet vers Alpha du Centaure est long. Très long. Les relations entre les hommes à bord deviennent tendues. L'auteur de Piège dans le temps s'interroge sur les raisons de ces tensions. Est-ce la promiscuité, la lassitude, l'enfermement ou les radiations du nuage de méson que traverse l'astronef ?

Raymond F. Jones, ...Comme les autres nous voient

Canby a besoin de deux heures supplémentaires pour terminer sa toile : un tableau du Soleil. Mais s'il reste encore ne serait-ce que la moitié de ce temps là où il se trouve, le vaisseau cèdera à la chaleur et tous ses passagers fondront avec lui. Sanglée dans sa vareuse, le capitaine s'en va avertir l'artiste.

Dès sa première année d'existence, Fantastic Adventures connait des difficultés et ce malgré un bon accueil. Heureusement, le numéro d'octobre 1940, qui remporte un vif succès, redresse la barre et parvient même à assoir une certaine stabilité. La revue devient mensuelle mais la qualité n'est pas toujours au rendez-vous et elle publie des textes inégaux, à l'image de ce recueil qui réserve toutefois quelques très bonne surprises. Elle continue durant des années à stagner dans sa zone de confort sans jamais rien oser de très novateur. Il faudra attendre le début de la décennie suivante et l'arrivée d'Howard Browne à sa direction pour qu'elle publie enfin des textes d'un niveau raisonnable. Mais il est déjà trop tard. L'image de revue légère et fantaisiste qui lui colle à la peau lui sera fatale. Finalement, Fantastic Adventures sera abandonnée en 1953 au profit de Fantastic, qui la remplacera.




Et pour en savoir plus sur les autres titres de la collection,
cliquez sur le bandeau.

3 commentaires:

  1. Un ouvre-boîte, c'est intriguant! J'aurais mieux compris un tire-bouchon ou un décapsuleur, qui aurait pu impliquer un certain trip de copains autour de l'alcool...
    J'ai cliqué sur le bandeau pour voir où tu en étais dans ce challenge. Et, en fait... tu as fini??

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    Réponses
    1. Oui, un ouvre-boîte... Intrigant, n'est-ce pas ?

      J'ai terminé ! C'était beaucoup trop court ! Mais j'ai quelques idées pour d'autres challenges...

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    2. On se réjouit de voir ça! 😊

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