jeudi 30 août 2018

Luke Rhinehart - Invasion

Luke Rhinehart  Invasion  Ed. Aux Forges de Vulcain

Luke Rhinehart 

Invasion 

Ed. Aux Forges de Vulcain 


Série Z en gros sabots et partiellement écrite à la truelle, Invasion ne marquera certainement pas autant les esprit que L'homme-dé. Et pour cause, s'il prone également l'anarchie et se montre volontiers subversif, il n'en a ni l'originalité ni la subtilité.

Le roman relate l'invasion de la planète par de petites créatures rondes et poilues venues d'on ne sait trop où dans le simple but de s'amuser. Et qu'est-ce qui les amuse ? Semer la zizanie, bousculer l'ordre établi et menacer les institutions. Alors que la société est en panique et ses fondements remis en question, Billy Morton, le personnage principal, raconte les évènements. Citoyen moyen impliqué par hasard, il prend rapidement parti pour les envahisseurs et leur apporte son aide dans leur projet séditieux.

Je pense qu'il ne faut pas chercher trop loin et se contenter de lire ce roman pour ce qu'il est, une comédie saugrenue dont l'intrigue science-fictionnelle n'est qu'un prétexte pour tirer à boulets rouges sur le système électoral, les instituts de sondages, le parti républicain, le capitalisme, la politique internationale et la tendance à l'ingérence des Etats-Unis, la NRA, la culture américaine en générale, son armée et son administration en particulier. Tout le monde en prend pour son grade. Largement. Le problème c'est que ce portrait vitriolé ne fait jamais dans la dentelle. De même, s'il y a de bonnes trouvailles scénaristiques, elles sont malheureusement noyées dans la mélasse littéraire, les lourdeurs et autres maladresses. Pourtant, Invasion n'est pas complètement un mauvais livre. Billy Morton est plutôt un bon personnage. Il a un vocabulaire imagé qui fonctionne et le puissant sens de la répartie dont il est doté lui offre certaines lignes de dialogue qui frappent juste. Il est impertinent, souvent drôle et au final très attachant.

Bref, s'il s'apparente plus à du grand n'importe quoi décomplexé qu'à un élégant roman pamphlétaire, Invasion est un livre qui a le mérite d'assumer pleinement ses opinions. Il est bourré de défauts mais on sent à sa lecture que l'auteur s'est fait plaisir. Et c'est finalement assez communicatif.

2 commentaires:

  1. Un sujet qui me rappelle "Martiens go home" de Fredric Brown, un roman que je n'avais pas beaucoup aimé...

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    1. En effet, c'est une variation sur le même thème.
      Je ne garde pas non plus un grand souvenir de lecture de ce livre qui est pourtant un classique du genre.

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