Stéphane Przybylski
Le Marteau de Thor
(Tétralogie des Origines - II)
Ed. Le Bélial'
Ce deuxième volume de la tétralogie, qui reprend l'action là où on l'avait laissée à la fin du précédent, se déroule l’œil vissé sur le chrono. Les évènements se jouent parfois à la seconde près, la chronologie est encore plus déstructurée et il faut régulièrement revenir aux chapitres précédents pour vérifier la date et l'heure précise des actions parallèles. Je me suis même demandé si l'auteur ne chipotait pas un peu sur les flashbacks et les épisodes simultanés. Le montage est d'ailleurs si pointilleux qu'une frise récapitulative n'aurait pas été totalement inutile.
Pour le reste, cette forme continue à apporter du relief à des personnages toujours aussi nuancés et donne du rythme à une intrigue qui continue à pencher du côté du roman d'espionnage plutôt que de la science-fiction. Comme dans le premier volume, Le Marteau de Thor est d'ailleurs rigoureusement documenté, il dresse les portraits de figures emblématiques du conflit, fait de nombreux rappels sur le déroulé de la guerre et le rôle des services secrets anglais, il est illustré de cartes, de tableaux et propose une solide bibliographie.
Pour le reste, cette forme continue à apporter du relief à des personnages toujours aussi nuancés et donne du rythme à une intrigue qui continue à pencher du côté du roman d'espionnage plutôt que de la science-fiction. Comme dans le premier volume, Le Marteau de Thor est d'ailleurs rigoureusement documenté, il dresse les portraits de figures emblématiques du conflit, fait de nombreux rappels sur le déroulé de la guerre et le rôle des services secrets anglais, il est illustré de cartes, de tableaux et propose une solide bibliographie.
Quant à l'intrigue, des scènes claustrophobiques en sous-marin aux courses poursuites dans les bois en passant par les exfiltrations nocturnes, elle est particulièrement captivante. Stéphane Przybylski ne laisse pas de répit à ses lecteurs. Il n'hésite pas à malmener ses personnages, les nuance à tel point qu'il est difficile de prendre parti pour les bons ou de savoir qui sont réellement les mauvais. La complexité des personnages est d'ailleurs l'autre grande force du roman avec cette narration hachée. Et même s'il lui arrive de pêcher par excès de zèle avec ce dernier aspect, Le Marteau de Thor est tout aussi convaincant que Le Château des millions d'années et me donne bien envie d'aller voir ce qu'il se passe dans la suite, Club Uranium.
L'ensemble de la série me fait penser à un "X-Files" venu des années 1940. C'est pop-corn à souhait !
RépondreSupprimerC'est exactement ça. Et, comme le pop-corn, assez addictif.
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