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lundi 23 mai 2022

L’Autoroute de Sable - Numéro 3 - Gros bisous

L’autoroute de Sable Numéro 3 Gros bisous
L’Autoroute de Sable 

Numéro 3 - Gros bisous

 
Sans doute pour se faire pardonner des pollens qu'ils charrient abondamment et qui ne manquent de me faire éternuer, les beaux jours du printemps 2022 nous apportent un nouveau numéro de L'Autoroute de Sable. Tout arrive à point à qui sait attendre - et surtout à qui n'est pas trop à cheval sur la périodicité... En effet, après un premier numéro en juin 2021, un second en décembre de la même année, puis un troisième en avril dernier, je vous laisse faire le calcul et vous constaterez par vous-même que ce recueil n'a de trimestriel que le nom. Est-ce vraiment important ? Pour un recueil qui sait ce faire désirer, je crois que ce n'est pas capital.
 
Comme les précédents, ce troisième numéro propose une sélection de nouvelles composées pour l'occasion sur un thème donné. Cette fois-ci, le thème est Gros bisous. Quatorze auteurs s'y sont collés. Quand certains noms commencent à être familiers pour les fidèles de l'entreprise, tels que Luc Dagognet, l'un de ses cofondateurs, Guillaume Contré, qui y signe encore des traductions, Chloé Kobuta ou Grégory Le Floch, qui contribuent, eux, pour la seconde fois, d'autres noms sont moins évocateurs. Pour ma part, c'est le patronyme d'un inconnu - qui a pourtant déjà publié et a même, semble-t-il, obtenu une certaine visibilité - que je retiendrai de ce numéro : Thomas Louis. Sa nouvelle, dans laquelle le narrateur se fait aborder par un inconnu qui, le prenant pour un autre, entreprend de lui raconter comment il a remporté les enchères sur un tableau intitulé Gros Bisous, est drôle et bien construite. La chute est bonne et j'ai aimé la manière dont il s'est emparé de la contrainte. C'est d'ailleurs un élément qui me rend particulièrement curieux en abordant chaque nouvelle : voir comment les auteur(e)s s'approprient le thème imposé, le contournent pour certains, s'y conforment pour d'autres.

Ces nouvelles forment encore une fois un recueil cohérent que j'ai eu plaisir à lire, même si j'ai soupçonné Chloé Kobuta de ne pas s'être donné beaucoup de peine et même si j'ai buté sur le texte de Camille Ruiz - son absence de majuscules m'a déstabilisé, ce qui a bizarrement fini par perturber ma lecture. C'est donc un numéro plutôt plaisant, qui confirme certaines tendances dont les précédents numéros avaient entamé de tracer les contours, et qui se clôture sur l'habituelle annonce du prochain thème : Minuit moins cinq. Quels seront les auteurs qui s'y frotteront et comment s'y prendront-ils ? Patience... La réponse dans le quatrième numéro qui, en bon trimestriel qui se respecte, paraîtra entre juin et décembre et trouvera donc, au choix, sa place dans un sac de plage ou au pied du sapin...

2 commentaires:

  1. "ce recueil n'a de trimestriel que le nom" : mais vu le niveau de qualité qui semble se maintenir, ce n'est clairement pas un problème.
    Par contre, "Minuit moins cinq" c'est presque un thème normal et commun en regard des précédents. Mais il a un bon potentiel.

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    1. Le prochain thème est assez prometteur, je trouve. Je serai certainement au rendez-vous pour vérifier ce que ça donne.

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