Cecil Scott Forester
Deux aventures du Capitaine Hornblower
Vous avez lu la première partie de ce billet, n'est-ce pas ? Dans ce cas, il est inutile que je vous présente Cecil Scott Forester. Inutile également que je dresse le portrait de son personnage, le Capitaine Hornblower. Sinon vous savez ce qu'il vous reste à faire… Hop !
Les volumes dont il est question ici font directement suite aux premiers. De fait, s'il n'est pas rigoureusement nécessaire d'avoir commencé par le commencement pour apprécier l'intrigue, il est tout de même intéressant de pouvoir situer les personnages pour pleinement en saisir les subtilités ou les nuances ainsi que pour comprendre le contexte dans lequel ils évoluent. En l'occurrence, nous sommes en 1812 et l'armée napoléonienne contrôle une partie de l'Europe et de ses mers. Le Capitaine Hornblower, promu commodore, reprend du service après un court répit en Angleterre et prend la tête de missions non moins dangereuses mais plus politiques. Dans ces deux épisodes, il devra donc autant faire appel à ses compétences de stratège que de tacticien. C'est l'occasion pour l'auteur de s'intéresser aux relations internationales, à la folie des grandeurs de Bonaparte et de déverser tout le mal qu'il pense des français. Mais toujours avec élégance et une singulière forme de justesse. D'ailleurs, dans certains cas, il n'hésite pas à prendre la défense de l'Empereur :
"- Madame, Bonaparte est le soldat le plus capable, le plus entreprenant, le plus acharné, le plus rusé que le monde ait vu ! Pour parer ses coups, il faut un bouclier d'acier, pas un cerveau de papier !"
Comme les premiers volumes, les intrigues de ceux-ci sont très riches, trop riches pour que je ne me lance dans un résumé complet. J'ai décidé de ne revenir que sur les cas de conscience suivants auxquels est confronté Hornblower :
4 - Le seigneur de la mer
"- Merci, capitaine Bush ! lui dit Hornblower. Ma décision est prise !Bush ne savait pas, peut-être pourrait-il ne jamais apprendre, que la vengeance pure et simple, sans objet, de pures représailles, est toujours sans intérêt comme sans profit."
5 - Lord Hornblower
Hornblower a réglé une affaire de mutinerie. Le chef des mutins est mort et il s'avère que les hommes qui le suivaient ne sont que de pauvres bougres qui ne méritent pas la sanction qu'on leur réserve. Peut-il plaider pour la vie des vingt matelots qui gisent dans sa cale, au fer, au risque de passer lui-même pour un libéral doté d'une étrange idée de clémence ?
"- Mais, sir Horatio, pour quelle raison ferais-je ce que vous me demandez là ?- Au nom de la simple humanité, Votre Altesse Royale."
Digne successeur de Louis Guilloux, Maurice Beerblock livre une traduction soignée et somptueuse qui restitue au texte sa dimension hautement littéraire. Le récit des aventures du capitaine Hornblower, au-delà de sa portée romanesque et aventureuse, continue à développer un personnage complexe et envoûtant, ainsi qu'à procurer un grand plaisir de lecture, très immersif. Maintenant, il me faut la suite. Un autre volume ! D'autant plus que le cinquième épisode se termine sur une accroche insoutenable ! La suite !
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