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lundi 9 janvier 2023

Les meilleurs récits de Planet Stories

Jacques Sadoul présente Les meilleurs récits de Planet Stories J'ai Lu
Jacques Sadoul
présente

Les meilleurs récits de Planet Stories 

Ed. J'ai Lu


Il semblerait que Planet Stories n'ait pas laissé une empreinte impérissable sur l'histoire du pulp. On aurait pourtant pu penser le contraire : né en 1939, le magazine à l'orientation très assumée sur le sous-genre du space-opera et aux couvertures résolument explicites, voire aguicheuses, a publié dans ses pages plusieurs des Chroniques martiennes de Ray Bradbury, quelques-uns des textes les plus emblématiques de Leigh Bracket sur la planète rouge et a même été la première à acheter une nouvelle à Philip K. Dick. Malgré le talent de certains des contributeurs et le nez indéniablement creux de son éditeur historique, Malcolm Reiss, le magazine, sans doute empêché par ses propres contraintes, par sa difficulté à payer ses auteurs et par son inconstance dans son format et sa périodicité, voit son dernier numéro publié en 1955. D'après Jacques Sadoul, les huit nouvelles rassemblées dans cette anthologie en seraient la crème.

Alfred Elton Van Vogt, Un saint dans la galaxie

Quand les colons fraîchement arrivés sortent du vaisseau, ils réalisent que tout est détruit. Sans possibilité de retour, seul un miracle peut leur permettre de survivre. Un miracle ? Justement, le bruit court que le fameux Rogan, précédé par sa réputation, traverse la galaxie pour leur venir en aide.
 

Leigh Brackett, Bestiaire martien

Alors qu'un vieil homme cherche à noyer son chagrin et quitte la Terre avec le fol espoir de mélanger ses souvenirs avec ceux de la planète rouge, l'auteure de La porte vers l'infini, fidèle à ses habitudes, se lance dans une description des décors martiens.

Carl Jacobi, Tepondicon

Un nouvel inspecteur, envoyé par le Conseil Suprême de Ganimède, entre dans le bâtiment du Département de l'énergie pour établir un rapport suite à l'isolement de plusieurs cités touchées par la peste. Mais lui a une théorie : la maladie pourrait être une bonne excuse pour dissimuler des richesses.

Ray Bradbury, Lazare, approchez

L'auteur des Chroniques martiennes nous invite à bord d'un cargo-morgue qui sillonne l'espace durant la guerre contre Mars. L'un de ses deux pilotes est partagé entre l'envie de retrouver le corps de son fils porté disparu au combat et le besoin de se raccrocher à l'espoir qu'il soit toujours vivant.
 

Poul Anderson, Le Seigneur des mille soleils

Attablé dans un bar, imbibé, un baroudeur de l'espace raconte à qui veut l'entendre comment il est mort après une rencontre improbable lors de ses aventures dans le cosmos. L'auteur de La troisième race imagine alors une variation intergalactique de l'histoire du génie dans sa bouteille.

Algis Budrys, Mille ailes en cage

"Quelque part, là-bas, dans ces étoiles, dit-il d'une voix claire, il y a des sorcières." Ce n'est pas une façon de parler. L'étranger qui tient ses propos est prêt à offrir beaucoup à notre chasseur pour qu'il lui en ramène une, peu importe d'où, peu importe comment. Il l'embauche pour capturer une sorcière.
 

Philip K. Dick, Les Infinis

Bien avant d'écrire Ubik, PKD imaginait un vaisseau se posant sur un astéroïde. Air, eau, température, toutes les conditions sont réunies pour héberger la vie. Pourtant, cet astéroïde est totalement stérile. Les passagers y posent le pied et constatent rapidement qu'il s'y dégage d'étranges radiations.
 

Henry Kuttner, Par qui suis-je possédé ?

Victime d'un coup monté, magnifique et sans faille, un homme se réveille sur Asgard. Or, personne n'en est jamais revenu. La question est alors moins de comprendre comment et pourquoi il s'est retrouvé là que de savoir quel secret cette planète renferme afin de pouvoir s'en échapper.

Ces nouvelles formatées et résolument rétrofuturistes proposent toutes une variation sans surprise sur le même thème - planète hostile et situation délicate. Par conséquent, à la lecture de cette anthologie, la conclusion semble évidente : si cette sélection est effectivement représentative du magazine, alors Planet Stories devait être assez redondant. Dans le meilleur des cas datées, sinon ringardes, ces huit nouvelles qu'il est impératif de replacer dans leur contexte sont plutôt récréatives mais, soyons honnête, ne convaincront réellement que les puristes du genre, les lecteurs nostalgiques ou encore ceux curieux de découvrir les premières publications d'auteurs qui se sont indéniablement perfectionnés avec le temps. 



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