Romain Benasaya
Arca
Ed. Critic
Pour son premier roman, Romain Benassaya nous propulse au XXIIème siècle. La Terre est surpeuplée et exsangue, et la terraformation de Mars étant ce qu'elle est, une usine à gaz, un vaisseau est envoyé coloniser un espace plus lointain. À son bord, quelques milliers de pionniers et nos deux personnages principaux, Sorany et Franck.
La première, Sorany, est une scientifique qui a découvert le mystérieux artefact capable de produire l'énergie inouïe qui permet au vaisseau de dépasser la vitesse de la lumière. Le second, Franck, l'homme de confiance du capitaine, est chargé d'assurer la sécurité du vaisseau et de la jeune femme, seule capable de faire fonctionner l'artefact. Mais bientôt, une mutinerie éclate, fomentée par une poignée d'illuminés aux motivations obscures…
C'est la première des faiblesses du scénario. Si le roman est très accrocheur et particulièrement rythmé, le motif de la révolte - et donc de l'intrigue - est bancal et manque un peu de crédibilité, ce qui est d'ailleurs surprenant au regard du sérieux de l'ouvrage, de sa documentation et de son aspect hard SF. L'inertie du reste de l'équipage vient en rajouter une couche. Que font les milliers de passagers pendant qu'un pirate menace de faire exploser le vaisseau et promène ses scolopendres géants (!) dans le navire ? Rien. Apathique, chacun regarde ailleurs et vaque à ses occupations. À croire que Roman Benasaya a oublié de faire vivre le second plan de son tableau.
Pourtant, malgré ces quelques incohérences, des facilités scénaristiques évidentes, une tournure mystique fastidieuse sur la fin et l'amourette attendue et mollassonne entre les deux personnages, le roman fonctionne bien. C'est en particulier grâce au très bon effet de montage, alors que les séquences font alterner la mutinerie dans le vaisseau et, respectivement, le passé de Sorany sur Saturne et celui de Franck sur Mars. Les personnages prennent alors du relief au fur et à mesure des révélations de leur passé et de leur mise en parallèle avec les évènements du présent.
S'il y a de très bonnes choses et quelques unes moins convaincantes, Arca est un space opera plutôt réussi qui procure un réel plaisir de lecture. C'est surtout le premier roman très prometteur d'un auteur à suivre. Reste à voir s'il parviendra à transformer l'essai avec son deuxième roman, Pyramides. C'est ce que je vais aller vérifier de ce pas…
La première, Sorany, est une scientifique qui a découvert le mystérieux artefact capable de produire l'énergie inouïe qui permet au vaisseau de dépasser la vitesse de la lumière. Le second, Franck, l'homme de confiance du capitaine, est chargé d'assurer la sécurité du vaisseau et de la jeune femme, seule capable de faire fonctionner l'artefact. Mais bientôt, une mutinerie éclate, fomentée par une poignée d'illuminés aux motivations obscures…
C'est la première des faiblesses du scénario. Si le roman est très accrocheur et particulièrement rythmé, le motif de la révolte - et donc de l'intrigue - est bancal et manque un peu de crédibilité, ce qui est d'ailleurs surprenant au regard du sérieux de l'ouvrage, de sa documentation et de son aspect hard SF. L'inertie du reste de l'équipage vient en rajouter une couche. Que font les milliers de passagers pendant qu'un pirate menace de faire exploser le vaisseau et promène ses scolopendres géants (!) dans le navire ? Rien. Apathique, chacun regarde ailleurs et vaque à ses occupations. À croire que Roman Benasaya a oublié de faire vivre le second plan de son tableau.
Pourtant, malgré ces quelques incohérences, des facilités scénaristiques évidentes, une tournure mystique fastidieuse sur la fin et l'amourette attendue et mollassonne entre les deux personnages, le roman fonctionne bien. C'est en particulier grâce au très bon effet de montage, alors que les séquences font alterner la mutinerie dans le vaisseau et, respectivement, le passé de Sorany sur Saturne et celui de Franck sur Mars. Les personnages prennent alors du relief au fur et à mesure des révélations de leur passé et de leur mise en parallèle avec les évènements du présent.
S'il y a de très bonnes choses et quelques unes moins convaincantes, Arca est un space opera plutôt réussi qui procure un réel plaisir de lecture. C'est surtout le premier roman très prometteur d'un auteur à suivre. Reste à voir s'il parviendra à transformer l'essai avec son deuxième roman, Pyramides. C'est ce que je vais aller vérifier de ce pas…
Et pour faire le point sur ce challenge, c'est ici.
J'avais aimé son Pyramides qui avait aussi beaucoup de défaut mais qui m'avait pris dans ses filets.
RépondreSupprimerPyramides m'avait emballé moi aussi et j'en ai de bons souvenirs. Celui-ci m'avait laissé un sentiment mitigé et je ne me souviens plus du tout de l'histoire.
SupprimerA notre que l'auteur est en train d'écrire un roman se déroulant dans l’univers de Pyramides. ;-)
J'arrive au bout de "Pyramides" qui pourrait presque être une version améliorée d'"Arca". Les thèmes sont les mêmes, les plus gros défauts sont gommés et la lecture totalement addictive. Encore une grosse centaine de pages et je développe ça dans un beau billet !
SupprimerL'auteur doit quand même être vraiment bon pour faire conserver un avis vraiment positif malgré cette belle liste de défauts.
RépondreSupprimerPas mal de défauts mais un gros plaisir de lecture. Et il ne faut pas oublier que c'est le premier roman d'un jeune auteur bourré de potentiel.
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