Robert E. Howard
Le Royaume des Chimères
Ed. Le Livre de Poche
D'après la quatrième de couverture de la présente édition, ce recueil, établi à partir des manuscrits originaux, propose une sélection des meilleurs récits de R. E. Howard. Comme les autres volumes traduits par Patrice Louinet, me direz-vous. Et bien non, justement. Contrairement aux précédents, celui-ci ne comporte ni préface, ni postface. L'absence des précieux appareils critiques qui éclairaient la lecture de Conan, de Solomon Kane, de Kull ou encore du Seigneur de Samarcande est d'autant plus regrettable que, si les nouvelles ne sont pas resituées dans leur contexte et si rien n'explique comment elles s'inscrivent dans l’œuvre de leur auteur, il n'est surtout apporté aucun indice sur l'angle sous lequel elles ont été sélectionnées.
En soi, ce n'est pas dramatique. Les textes se suffisent à eux-mêmes et ne nécessitent pas d'explication. Mais quand on saute d'un duel sous le soleil texan à une variation sur le thème de Saint Georges combattant le Dragon, des aventures d'un roi déjouant un complot contre son trône au récit d'une paysanne en lutte contre la condition féminine, d'un récit purement howardien à une nouvelle horrifique à tendance lovecraftienne... alors la composition du recueil semble assez mystérieuse.
Quoi qu'il en soit et quels qu'aient pu être les critères qui ont motivés cette anthologie, Le Royaume des Chimères est assurément représentatif du talent de Robert E. Howard et prouve sa capacité à se diversifier ! Les intrigues sont variées mais conservent une unité dans les thématiques, les décors sont immersifs et les scènes d'action vivantes, les personnages sont soignés et leurs descriptions visuelles et impeccables, la langue est d'une grande richesse et les lignes de dialogues, contondantes, frappent juste et fort. Bref, les nouvelles sont excellents !
Reste à signaler que ces textes, empruntés à plusieurs des volumes de l'intégrale publiée précédemment chez Bragelonne, sont agrémentés de somptueuses illustrations. Ça ne fait pas oublier l'absence d'un appareil critique mais ça compense en partie... Et ça donne encore une fois bien envie d'aller plus avant dans l’œuvre du créateur de Conan.
Et pour faire le point sur ce challenge, c'est ici.
Le seigneur de Samarcande était super,très bien documenté et des personnages inoubliables.Je recommencerai l’aventure.
RépondreSupprimerSi tu as aimé l'aventure Howard et que tu souhaites la poursuivre avec ce titre, figure-toi que je l'ai en double dans ma bibliothèque. Envoie-moi ton adresse par mail (tmblogm@gmail.com) et je t'en poste un exemplaire avec plaisir !
SupprimerMerci pour ton offre,une autre fois avec plaisir.
RépondreSupprimerJe viens de l’emprunter à la bibliothèque.D’ailleurs il n’y a qu’une seule critique,c’est la tienne.
Il n'y a "pour l'instant" qu'une seule critique... jusqu'à ce que tu ouvres ton blog pour en rajouter une !
SupprimerDans une autre vie peut-être.J’avais juste noté qu’il n’y avait qu’une critique sur ce bouquin,peut-être que ça n’inspire pas les blogueurs.
SupprimerChouette, du Howard!! C'est super que ce recueil existe et qu'on puisse lire autre chose que du Conan.
RépondreSupprimerD'après la liste de Noosfère, qui recense les textes du recueil et leur titre original en anglais (soient-ils bénis!), je n'en ai lues que deux: les Pigeons de l'Enfer et la Pierre noire. Je n'ai aucune souvenir de la deuxième. La première, par contre, m'a bien fichu la trouille! :)
Je m'en vais lire tes autres chroniques.
"Les Pigeons de l'Enfer" est géniale ! Flippante et totalement lovecraftienne ! J'ai adoré !
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