mardi 31 janvier 2023

Stephen King - Les trois cartes

Stephen King Les trois cartes La Tour Sombre J'ai lu
Stephen King 

Les trois cartes (La Tour Sombre - II)

Ed. J'ai lu 


Il a beau ne s'être déroulé que le temps d'un claquement de doigts dans l'action entre le premier et le deuxième volume, la transition ressemble plus à un cut violent qu'à un fondu enchaîné. Et pour cause, que ce soit dans le style, dans le ton, dans le rythme et dans la langue, on pourrait presque penser que ce ne sont pas les mêmes auteurs qui tiennent la plume du Pistolero et des Trois cartes. Et c'est tant mieux ! Les flottements laissent place à la tension, les longueurs à l'action, les personnages vaguement détourés à des protagonistes plus nuancés.

Il ne s'est déroulé que le temps d'un claquement de doigts dans l'action, disais-je. L'expression est plutôt adaptée : le pistolero, qui se réveille sur une plage infestée de homards géants, parvient à sauver sa vie au prix de l'index et du majeur de la main droite. Cette main ne tiendra plus jamais de revolver. Blessé et malade de l'infection de ses doigts amputés, il sent sa fin proche. Fiévreux, il arpente alors la plage et tombe  bientôt sur une porte. La première d'une série de trois, s'ouvrant toutes sur la ville de New-York, à différentes époques. D'abord, 1987. Le pistolero en ramène Eddie, un jeune toxico. La deuxième porte donne sur l'année 1964. Il en revient avec Odetta - ou Detta - et bientôt nommée Susannah, une femme noire et schizophrène, privée des deux jambes et vissée à son fauteuil roulant. Il franchit la troisième porte, qui mène en 1977, et la repasse seul mais prêt, avec ses deux nouveaux alliés, à se lancer dans sa quête.

Univers parallèles, dépendances aux drogues, traumatismes de l'enfance, politique, luttes sociales et pop culture, on retrouve certains des thèmes chers à l'auteur. On retrouve également plusieurs de ses tics d'écriture, notamment l'insertion dans la narration de pensées décousues, mais on retrouve surtout sa capacité à rendre le lecteur captif, à lui conter une histoire à la fois cohérente et invraisemblable, redoutablement efficace. Maintenant, ça y est, le cycle est bel et bien lancé et il annonce la couleur ! Vite, la suite : Terres perdues !

9 commentaires:

  1. Et voilà, c'est gagné, tu vas dévorer la série ! Et pour moi voilà, c'est perdu, j'ai envie de la relire.

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    1. Dans ce cas, rattrape-moi vite et on fera une lecture commune !

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  2. AH, je vais finir par craquer et décider que ce sera ma prochaine lecture!!!

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  3. Yeeeaaaaah!! Yeaaah!! Yeaaah!! La Tour sombre!! Yeah!! Cri d'extase!

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    1. Quand ce sera fini, mes commentaires deviendront plutôt du genre "sanglot de désespoir" 🤣

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  4. Les homarstruosités sont inoubliables ! Mais je te rejoins sur le "Vite la suite", Terres perdues c'est mon préféré.

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