Stephen King
Magie et Cristal (La Tour Sombre - IV)
Ed. J'ai lu
Voilà, à trente ans d'intervalle, après avoir traversé pour la seconde fois les mornes plaines à la poursuite de l'Homme en Noir dans Le pistolero, assisté à l'affrontement contre les homarstruosités dans Les trois cartes puis embarqué à bord du train fou dans Terres perdues, j'ai posé mon premier pas dans l'inconnu, enthousiaste à la perspective de découvrir la suite, enfin ! Mais... mais... comment dire... ça n'a pas été simple...
J'ignore s'il manque
dorénavant la nostalgie qui a agi lors de ma relecture des trois
premiers volumes, si j'ai pris un coup de vieux ou si je suis devenu blasé, si le livre ne correspond pas à mes attentes ou s'il n'est tout simplement pas à la hauteur, toujours est-il que j'ai tiré la langue. Il faut dire que, sur le bon millier de pages que compte ce quatrième volume, l'auteur en consacre facilement six ou sept cents à un épisode de la vie de Roland à côté duquel je suis complètement passé : comment, jeune homme, il a rencontré Susan, comment il en est tombé amoureux et en quoi cela a impacté sa relation avec Alain et Cuthbert, son Ka-Tet de l'époque.
Ainsi, presque exclusivement axé autour de la jeunesse du Pistolero, Magie et Cristal ne rapproche pas réellement nos personnages de leur objectif et ne fait pas même avancer la trame. Le livre s'ouvre là où le précédent se refermait, dans le monorail lancé à vive allure, alors que Roland et ses camarades s'apprêtent à affronter la machine dans la joute d'énigmes annoncée. Après l'avoir vaincue, ce qui clôture un très bon passage, ils en descendent et découvrent une ville en ruine, ravagée par une épidémie. C'est là que Roland décide de se lancer dans le récit de son souvenir.
Et c'est long. Très long. Trop long.
L'auteur, qui n'est pas à son meilleur dans ce registre, donne l'impression de tirer à la ligne et ne parvient pas réellement à convaincre de la nécessité d'un retour en arrière de cette envergure. Je ne suis pas opposé à ce que le romancier sorte d'un scénario linéaire, bien au contraire, et je suis même adepte des sentiers de traverse qui élaborent et creusent les personnages. Mais ça ne peut pas fonctionner à tous les coups et, dans ce cas précis, je pense qu'une évocation elliptique aurait suffi, d'autant plus qu'on comprend rapidement où il veut en venir. Bref, c'est long. À tel point que j'ai fini par sauter des pages et des pages et des pages. À tel point que je me demande même si je vais m'aventurer dans celles qui composent Les Loups de la Calla. C'est vous dire si je me suis ennuyé.
Je comprends moi aussi je m'étais ennuyée la première fois que j'ai lu ce tome. Les loups de la Calla est plus intéressant même si tu peux encore t'attendre à quelques longueurs avant la conclusion (mais ce n'est rien comparé au tome 4 😂)
RépondreSupprimerJe me suis tellement ennuyé qu'il est très peu probable qu'il y ait une seconde lecture. Pour autant, je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin.
SupprimerQuoi ? Stephen King qui tire à la ligne ? Quelle surprise, ce n'est vraiment pas une habitude de l'auteur. 👀
RépondreSupprimerAllez, pas de relâchement, je compte sur toi pour nous rappeler si c'est mieux ensuite !
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SupprimerArg. Je me souviens des énigmes du train, mais alors le flashback qui tire à la ligne, pas du tout 🤷♀️
RépondreSupprimerEt pour cause, il n'a rien de mémorable.
SupprimerJ'ai trouvé des bonnes choses à ce roman et j'en garde un bon souvenir, mais c'est clair que c'est étonnant, un énorme pavé qui n'a en quelque sorte rien à voir avec le reste en plein milieu de l'histoire. J'espère que tu retrouveras l'enthousiasme avec la suite. 🤩
RépondreSupprimerIl y a effectivement de bonnes choses. Mais cela nécessitait-il un tel développement ?
SupprimerQuant à apprécier la suite, il n'y a qu'un moyen de le savoir...