Jacques Sadoul présente
Les meilleurs récits de Astounding Stories (1 - période 1934/37)
Ed. J'ai Lu
Dans la mesure où ce premier volume consacré à Astounding Stories ne s'ouvre qu'en 1934, j'imagine que la revue, créée quatre ans plus tôt, n'a rien publié de vraiment mémorable durant les premières années de son existence. Pourtant, on dit souvent que, de tous les pulps parus à cette époque, il est celui qui donna ses lettres de noblesse à la science-fiction moderne. Mais il aura sans doute fallu attendre 1933 et l'arrivée de son deuxième éditeur, F. Orlin Tremaine, pour que ce magazine de science-fiction, qui publie alors des histoires romancées souvent sans fondements scientifiques, trouve sa ligne éditoriale et son ton, se distingue et devienne finalement l'un des plus importants de son temps. Sa première période, qui s'étale de 1934 à 1937, voit paraître les huit nouvelles suivantes.
Raymond Z. Gallun, Le Vieux fidèle
Après des années de recherches, un martien a mis au point un moyen de communiquer avec la troisième planète. Or, des réponses aux signaux lumineux qu'il envoie la nuit lui parviennent ! Le problème est qu'il est seul à maîtriser cette technique et qu'il se sait condamné à mourir d'ici quelques jours.
Catherine L. Moore, Rendez-vous au fil du temps
Un aventurier, blasé d'avoir déjà tout vu et tout vécu à seulement trente ans, rencontre un scientifique qui vient d'inventer une machine à voyager dans le temps. Il se porte aussitôt volontaire pour l'essayer alors que les expériences prouvent que le voyage est sans garantie de départ et, surtout, de retour.
Stanley Weinbaum, Les Mangeurs de lotus
Cette nouvelle, également présente dans cet autre recueil, met en scène un ingénieur et une biologiste en lune de miel sur Vénus. Bien décidé à joindre l'utile à l'agréable, le jeune couple observe son environnement avec une attention toute scientifique, ignorant encore ce qu'il s'apprête à découvrir...
Harl Vincent, Le Rôdeur des terres incultes
Alors qu'il survit depuis trois ans dans la nature, un animal retrouve la civilisation, partagé entre la crainte de l'inconnu et le désir de rompre sa solitude. Il réalise alors, au regard que des chercheurs posent sur lui, qu'il n'est pas un félin quelconque mais l'objet d'une expérience scientifique en cours.
Chan Corbett, Au-delà de l'infini
Pour la troisième fois de son histoire, la Terre subit les attaques d'une puissance venue de l'espace. Le conflit ne tourne pas à son avantage. Les hommes meurent au combat, les réservistes et les civils rongent leur frein dans les abris souterrains. Pendant ce temps-là, un savant noircit des pages de calculs.
Don A. Stuart, La Nuit
Un avion, dont le pilote tente de défier la pesanteur, vole a très haute altitude. Puis c'est l'accident. Son équipe accourt au point d'impact et découvre un appareil réduit en miettes mais... vide. Personne n'est à bord. Bientôt, le pilote est retrouvé dans une ferme non loin de là, vivant, indemne mais frigorifié.
Wallace West, Le Dictateur fantôme
Le monde entier ne parle que de ce film que les cinémas projettent en boucle. Le monde entier ? Presque. Sans doute moins influençable que ses concitoyens, un docteur a saisi qu'il diffusait un message subliminal, rendant le spectateur captif de son discours politique. Mais comment lutter ?Jack Williamson, Le Cercle galactique
Un journaliste est envoyé par son journal pour couvrir la présentation d'une invention financée secrètement par l'homme le plus riche du monde : une machine qui permet d'altérer la matière. Un savant prend la parole et propose à l'assistance de participer à une expérience. Tous sont volontaires.
Si l'échantillon est représentatif de la ligne éditoriale sous la direction de Tremaine, on peut en conclure que la revue propose alors des nouvelles de bonne facture et qui ont toutes le mérite d'ouvrir une piste de réflexion, plus ou moins prometteuse. Elles ne sont pas incroyablement originales pour la plupart mais sont variées, dans leur format comme dans le fond ou la forme, allant du naïf au rigoureux, du voyage sidéral à la réflexion politique. N'oublions pas qu'à l'époque le magazine se cherche encore et n'a d'ailleurs toujours pas adopté son nom définitif. À compter de l'année suivante, John W. Campbell, le futur auteur de La Chose et bientôt directeur de l'excellente revue Unknown, en prendra la direction et l'intitulera Astounding Science-Fiction. C'est à partir de là que la revue entre dans sa deuxième période, qui couvre les années 1938/45.
Youpi, youpi, youpi!
RépondreSupprimerOui, oui, oui !
SupprimerJe cherchais justement des petits résumés des nouvelles que je suis en train de lire. C’est très utile.
RépondreSupprimerTant mieux ! J'espère que vous vous y retrouverez.
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